|
Portrait
de
Christian
de Boisredon
33 ans
Co-fondateur
de l'association Positive Network, du Prix Reporters
d'Espoir et de YBJ Productions
web
: www.reportersdespoir.org
|
"J’ai co-fondé en 2003 l’association
Positive Network, dont la mission est de valoriser et
favoriser l’information positive dans les médias
pour encourager le plus grand nombre à agir.
Une grande majorité des principaux éditeurs
francophones (télévision, journaux, radio)
ont accueilli favorablement cette initiative, aux côtés
de célébrités telles que Boutros
Boutros-Ghali, Patrick Poivre d’Arvor ou Nicolas
Hulot. Parmi nos activités : le Prix Reporters
d’Espoirs que nous avons lancé en 2004,
en partenariat avec la Fondation de France, pour récompenser
les auteurs d’articles ou de reportages d’information
positive ; le magazine Reporters d’Espoirs, un
recueil d’articles positifs extraits de journaux
et magazines francophones ou internationaux, publié
chaque année depuis 2004 ; et une agence de presse
lancée en 2007.
La création de Positive
Network est dans la continuité de mon histoire
personnelle. J’ai commencé par faire des
études d’ingénieur agronome pour
me rendre utile et travailler dans les pays en voie
de développement. J’ai fait une mission
Ingénieurs Sans Frontières au Vietnam
puis, après mes études, j’ai fait
mon service national « ville » dans une
école avec des jeunes de banlieue, pour mieux
comprendre ce qui s’y passait. C’était
très dur, très musclé, mais j’ai
vu des jeunes qui se sont complètement révélés
après avoir trouvé un métier qui
les passionnait, et j’ai constaté que certaines
initiatives portaient leurs fruits.
L’année suivante,
en 1999, avec deux amis nous sommes partis faire un
tour du monde en quête d’initiatives positives
: cette expérience formidable s’est soldée
par un livre devenu best-seller . A mon retour, j’ai
voulu prouver aux autres, et à moi-même,
que je pouvais entrer dans un moule, dans le bon sens
du terme, et je suis devenu, en 2001, consultant en
stratégie et conduite du changement dans un cabinet
de conseil, Andersen business consulting (devenu BearingPoint).
Plus tard, un ami, fondateur d’une agence de communication,
m’a encouragé à donner une suite
à notre tour du monde et à notre livre
en généralisant la démarche dans
les médias. Il a proposé le concept de
Reporters d’Espoirs que nous avons développé
ensemble. Lorsque ce projet est né, j’ai
eu l’intuition que je ne devais pas laisser passer
le train. Aujourd’hui, je me réjouis d’entendre
des journalistes dire que cela faisait dix ans qu’ils
attendaient une initiative de ce type, et qui demandent
des sujets pour la télé ou pour des articles
de presse.
Notre projet est parti de rien
et il s’est monté en un peu plus d’un
an. Ensuite, j’y ai consacré 3 jours par
semaine tout en étant employé à
temps plein par BearingPoint : mon employeur sponsorisait
donc le projet en me donnant du temps et des locaux.
J’avais souvent des horaires démentiels
et la pression de la recherche de fonds, des relations
avec la presse, de la fiscalité, du management,
de l’événementiel et de l’inconnu
rendait cette activité relativement stressante,
même si je le vivais bien. J’ai pu faire
ces sacrifices uniquement parce que ma femme a «
épousé » le projet avec moi : ils
étaient sans doute nécessaire à
la création d’un nouveau projet, mais dans
la durée cette situation n’aurait pas été
viable pour avoir une vie de famille équilibrée.
J’ai donc fini par quitter BearingPoint en 2006
pour créer, avec un ami, une société
de production de cinéma : notre premier projet
est de produire une fiction basée sur l’histoire
vraie et inspirante du récent Prix Nobel de la
Paix, et inventeur du micro-crédit, le «
banquier des pauvres » Muhammad Yunus, qui est
partie prenante du projet. Le film devrait sortir en
2009…"
Mes messages-clefs
"Il faut
arriver à trouver une activité qui concilie
ce que l’on sait faire et ses passions (même
s’ils paraissent opposés). Il faut réfléchir
avec d’autres (jamais seul) à la façon
dont on peut les faire évoluer ensemble. De là
naîtra probablement une idée. Attention,
cette idée est souvent une mauvaise idée
! Mais c’est un point de départ, une extrémité
du fil de la pelote qu’il suffira de dérouler
pour qu’apparaisse une idée beaucoup plus
intelligente, plus réaliste. Ce sera sans doute
l’embryon du projet dans lequel elle pourra éclore."
|
|
|
© Graines de Changement,
Septembre 2007 - Tous droits de reproduction et de diffusion
réservés |