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Portrait
de
Samy
Bailly
24 ans
Coordinateur
Randonnée, Trekking et Tourisme Durable
chez Nouvelles Frontières
web
: www.nouvelles-frontieres.fr
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"J’ai toujours été
sensible aux questions de respect de l’environnement
et de la société. Mes parents travaillaient
déjà pour la Coopération Française
et j’ai participé de fait à des
projets de développement en Afrique. Ainsi je
perpétuais la tradition familiale et j’ai
eu la chance de ne pas avoir à justifier mon
choix de carrière ! J’ai fait un IUP en
Loisirs, Environnement Sport et Tourisme, que j’ai
complété par un Mastère en Développement
Sportif et Touristique Durable, qui existe depuis trois
ans à l’Université Joseph Fourier
de Grenoble. Pendant ma dernière année
d’IUP, j’avais réalisé un
stage chez Nouvelles Frontières, portant sur
la mise en place d’un service de voyages de pleine
nature. Ils m’ont alors re-contacté, à
la fin de mon Mastère, quand a été
créé la fonction que j’occupe aujourd’hui.
Je suis Coordinateur Randonnée, Trekking et Tourisme
durable chez Nouvelles Frontières, ce qui correspond
au cumul de deux postes différents : responsabilité
de l’offre Randonnée & Trekking et
coordination de la stratégie de Nouvelles Frontières
pour un tourisme plus durable.
Mon principal défi au
quotidien est de faire comprendre l’intérêt
d’une politique de développement durable
en interne : même si mes collaborateurs sont sensibles
au sujet car tous voyageurs et confrontés aux
méfaits du tourisme, ils ne comprennent pas vraiment
ce que je fais concrètement. Une grande partie
des actions que je mène concerne ainsi la sensibilisation
des salariés.
Mon travail consiste à
faire passer le tourisme durable dans les priorités
de l’entreprise. Si cette démarche ne venait
pas d’une demande explicite des clients et ne
faisait pas partie de la volonté stratégique
des dirigeants, à l’origine la création
de ce poste correspondait au rachat de Nouvelles Frontières
par le Groupe TUI. Ce dernier est côté
en bourse en Allemagne et donc soumis à la loi
sur les Nouvelles Régulations Economiques, loi
obligeant à fournir à ses actionnaires
un Rapport Environnemental sur ses activités.
Dans ce cadre, mon premier rôle consiste à
organiser la collecte des informations concernant les
performances environnementales de nos sous-traitants,
hôteliers et réceptifs.
Parallèlement, nous travaillons
à la conception de nouveaux produits éco-touristiques,
en collaboration avec une association d’aide au
développement : cette démarche consiste
à créer des hébergements touristiques
intégrés aux villages d’accueil,
en Afrique notamment, qui seront à terme autogérés
par les populations locales, afin d’optimiser
les retombées économiques pour la communauté.
Je dois avouer que je m’efforce
tous les jours de préserver la partie Développement
Durable de mes attributions : éviter que la Randonnée
& Trekking, plus opérationnelle, n’éclipse
le Tourisme Durable, plus avant-gardiste. Même
si les priorités changent au cours de l’année,
il est assez compliqué d’opérer
sur les deux fronts. Mais l’entreprise n’aurait
jamais créé un poste uniquement dédié
au développement durable. Et c’est l’une
de mes premières satisfactions que de travailler
sur ce sujet, chez un des seuls opérateurs qui
s’y intéressent ! "
Mes messages-clefs
" La formation
est primordiale pour travailler sur le développement
durable, car elle permet de gagner en crédibilité
: on vous écoute d’autant plus que vous
avez fait des études, a fortiori dans un secteur
comme le tourisme, moins diplômé que d’autres.
Et je ne parle pas forcément de formations en
développement durable ! Il peut s’agir
d’études en développement sportif
ou en ingénierie environnementale, car avoir
plusieurs cordes à son arc permet d’ouvrir
toujours plus de portes. Dans beaucoup de secteurs,
les entreprises qui engagent une personne, exclusivement
pour lui confier ce qui a trait au développement
durable, restent rares ! "
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