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Portrait
de
Sylvain
Lambert
40 ans
Associé
responsable au sein du Département Développement
Durable, PricewaterhouseCoopers
web
: www.pwc.com/fr/dd
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"Je suis Associé
au sein de PricewaterhouseCoopers (PwC) et codirige
notre Département Développement Durable,
qui compte aujourd’hui environ 35 personnes en
France et autour de 500 dans le monde. Nous traitons
toutes les problématiques relatives aux études
technico-économiques, audits de sites, ISO 14001,
éco-conception des produits, analyse de cycle
de vie, assistance à l’élaboration
de stratégies, réalisation ou vérification
de rapports de développement durable, formations
spécifiques, etc. Nous intervenons tant pour
le secteur privé que public avec néanmoins
une forte dominante du privé (près de
70% du CA). Je suis par ailleurs régulièrement
amené à représenter PwC sur le
sujet du développement durable dans diverses
manifestations, conférences, associations, écoles,
etc.
L’essence même de
notre métier consiste à aider les organisations
(publiques ou privées) à intégrer
certains aspects du développement durable à
leur fonctionnement : en ce sens, on peut dire que notre
activité contribue (parfois modestement, parfois
plus) à créer de la valeur sociale et/ou
environnementale. Quand la démarche est plus
aboutie, notre rôle est plutôt de déployer
des plans d’actions (mesures sociales ou gestion
des consommations d’énergie par exemple).
Mais le fond de sujet reste de savoir comment nous pouvons
assister les organisations à s’adapter
aux changements irrémédiables de notre
planète : changements biologiques, climatiques,
liés aux ressources naturelles, aux évolutions
démographiques, aux évolutions profondes
des attentes sociétales … Les vraies actions
sont nécessairement lourdes, longues et complexes
mais peu à peu font avancer les choses.
J’ai choisi cette activité
à la fois par hasard, chance et intérêt.
Par hasard : il y a 13 ans quand j’ai commencé,
on ne savait pas trop ce qu’était un consultant
en développement durable mais ça me paraissait
intéressant. Par chance : j’ai rencontré
le fondateur du département au moment du lancement
de l’activité. Et par intérêt
: parce qu’après quelques années
consacrées à l’économie et
à la finance, je me suis dit qu’il y avait
peut-être d’autres réalités,
tout aussi concrètes et susceptibles d’être
liées à la valeur économique. Ma
prise de conscience s’est faite petit à
petit et notamment en travaillant sur le terrain : j’ai
vraiment réalisé qu’il n’est
pas envisageable pour l’humanité de continuer
à se développer selon les modes de consommations
et de productions traditionnels. Aujourd’hui je
suis heureux de travailler avec des dirigeants sur des
décisions bonnes pour l’entreprise et pour
la société.
Mes études m’avaient
préparé au métier d’auditeur
financier, mais pas directement à celui d’expert
en développement durable : je suis diplômé
de la faculté des Sciences-Economiques de Grenoble
avec un DEA d’économie internationale,
suivi d’un mastère d’audit et conseil
à l’ESCP en 1991. J’ai développé
mon expertise au fil du temps, excepté pour un
sujet : la vérification de rapports développement
durable. Nous avons été le premier cabinet
en France à vérifier de tels rapports
en 1994, avec le rapport environnement de Rhône-Poulenc.
Avoir une vision concrète de l’économie,
de la finance et de la comptabilité demeure nécessaire
pour comprendre comment faire du développement
durable tout en continuant à gagner de l’argent
et à pérenniser l’entreprise."
Mes messages-clefs
"Par rapport
à la première édition de ce livre,
mes messages ont évolué. Nous avons aujourd’hui
le sentiment que le traitement des questions de développement
durable par les organisations est de plus en plus ancré
dans le dur, le sérieux, … Les besoins
sont de plus en plus importants, même s’ils
ne permettront jamais d’absorber la quantité
de jeunes motivés par ces questions et éventuellement
issus de filière spécialisées.
Néanmoins, il y a aujourd’hui de nombreuses
opportunités dans différents secteurs
: le conseil, les banques, les directions achats, les
entreprises en général … Cette accélération
du marché se traduit à la fois sur le
nombre de cv reçus par mon équipe et sur
les recrutements. Aujourd’hui nous recevons environ
800 CV par an et en septembre 2007 nous allons accueillir
4 jeunes collaborateurs sortis de l’école,
une personne en année de césure pour un
an, et 2 personnes ayant 10 ans d’expérience.
Nous avons aussi des départs à l’étranger
au sein de notre activité développement
durable monde.
Il faut donc toujours foncer, c’est devenu un
peu plus facile, même si le nombre de candidats
est toujours trop élevé par rapport aux
capacités du marché. Il ne faut pas non
plus oublier que on peut faire du développement
durable de plusieurs façons : en travaillant
directement sur le sujet, mais aussi en travaillant
dans un autre domaine mais en intégrant peu à
peu la démarche à son métier. Il
faut être imaginatif, et toujours aussi motivé
! Mais comment ne pas l’être sur un tel
sujet, aussi passionnant et surtout aussi important
pour notre futur !"
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Septembre 2007 - Tous droits de reproduction et de diffusion
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