NewsletterCitations inspirantes


Numéro 19 - Novembre/Décembre 2005
Notre revue mensuelle de l'information positive sur le web… et ailleurs

Green Map cartographie un monde qui change…
Plus euphorisant que la route des vins en France, plus utile que la carte des maisons de stars à Beverley Hills, Green Map propose depuis 1992 une carte des endroits phares de l'écologie dans les grandes villes du monde. Ce projet est né à New York, au moment des réunions de préparation du Sommet de la Terre : comment faire pour que les milliers de défenseurs de la planète rassemblés pour l’occasion puissent identifier les signes de la prise de conscience écologiste qui gagnait progressivement la ville ? Wendy Brawer, une designer new-yorkaise spécialisée dans l’environnement, a l’idée de dresser une carte des marchés bio, jardins, plages propres, coulées vertes, points d'information sur l'écologie, sites de production d'énergie renouvelable et autres pistes cyclables… La première Green Map de New York est née. En parallèle, Wendy met en place une association et un outil informatique permettant à quiconque de faire la carte de sa propre ville : il existe désormais plus de 300 cartes dans 37 pays, réalisées par différents types d'organisations locales. De Miami Beach à Pékin en passant par Rio de Janeiro, ces cartes (disponibles sur papier ou en ligne, selon les cas) offrent aux éco-touristes la possibilité de découvrir les villes sous un nouveau jour et permettent d'éveiller les habitants aux projets écologiques existants à côté de chez eux. Elles révèlent surtout une tendance de fond qui change les mentalités et les paysages urbains. Avis aux amateurs : les villes françaises sont encore nettement sous représentées dans le réseau Green Map !
Quant à Wendy, qui travaille actuellement à une nouvelle carte de New-York sur le thème de l’énergie, elle accumule les récompenses (y compris cette année le prix "Terre de Femmes" décerné par Yves Rocher) mais aussi les voyages pour faire avancer les "cartes vertes" dans le monde… sans oublier d’investir dans les énergies renouvelables pour compenser les émissions de CO2 liés à ses déplacements en avion !
Pour en savoir plus : www.greenmap.com


L’INSEAD crée une formation à l’attention des entrepreneurs sociaux
Face à la nécessité de mobiliser toute la créativité et les ressources dont nous disposons, y compris la dynamique économique, pour résoudre les problèmes sociaux et environnementaux majeurs du 21ième siècle, la notion d’entrepreneuriat social a le vent en poupe. La preuve : le livre du journaliste américain David Bornstein sur cette notion, illustrée par l’histoire de l’association Ashoka (voir notre newsletter n° 1 de Février 2004) et de son réseau d’entrepreneurs sociaux internationaux,vient tout juste de paraître en Français. Et au même moment, l’une des plus prestigieuses business schools européennes, l’INSEAD, basée en France, propose pour la première fois un séminaire de formation à l’attention des entrepreneurs sociaux (ou de ceux qui souhaitent le devenir). Organisé autour des grandes thématiques du management et de la gestion (mission et valeurs, finance et comptabilité, mobilisation des hommes et des ressources, gouvernance, etc.), le programme se déroulera sur 4 jours, du 9 au 13 janvier 2006, et sera dispensé en anglais, sur le campus de Fontainebleau (coût des 4 jours : 500 euros). L'objectif : permettre aux stagiaires non seulement d'approfondir les compétences clés de la gestion en les adaptant au contexte spécifique de l'entrepreneuriat social, mais aussi d'échanger avec des entrepreneurs sociaux venus d'un peu partout dans le monde.
Pour en savoir plus : http://executive.education.insead.edu/social-entrepreneurship/
Le livre de David Bornstein sur Ashoka et les entrepreneurs sociaux :
"Comment changer le monde - les entrepreneurs sociaux et le pouvoir des idées nouvelles" (Edition La Découverte, 2005)

Le Prix Nobel alternatif célèbre en même temps ses 25 ans et les lauréats 2005
Né en Suède dans une famille d’intellectuels, diplômé d’Oxford, ancien député vert au Parlement européen, Jakob von Uexkull est aussi passionné de philatélie ; pourtant, en 1980, il vend sa collection de timbres pour un montant total d’un million de dollars qu’il propose d’abord à la Fondation des Prix Nobel pour créer deux prix supplémentaires, sur l’écologie et la solidarité. Son argument : le Nobel, qui concerne surtout les pays industrialisés, couvre des champs trop étroits par rapport aux défis qui se posent à l’humanité. Devant le refus de la Fondation, il se résout à créer ses propres prix, les « Right Livelihood Awards », qui sont remis depuis 25 ans au Parlement suédois la veille de l’annonce des Nobel et désormais connus comme « les Prix Nobel alternatifs ». Empruntée au bouddhisme, la notion de « right livelihood » (littéralement : vie juste) renvoie à l’idée que chacun doit avoir pour objectif de trouver une occupation honnête et respectueuse de tout ce qui l’entoure, en assumant la responsabilité de ses actes et en prélevant pour ses besoins aussi peu de ressources naturelles que possible. "Il faut saluer les efforts de ceux qui inventent des solutions concrètes aux défis que sont la pollution, les violations des droits de l’Homme, la pauvreté et la misère spirituelle des plus riches ", affirme von Uexkull. Une approche qui, pour certains, fait que son prix, avec plus de 100 lauréats issus de 48 pays, reflète les enjeux planétaires du 21ième siècle, comme le Nobel a incarné ceux du 20ième siècle. Pour preuve : en décembre 2004, Jakob von Uexkull était invité à la remise du Prix Nobel de la Paix par la lauréate, l’activiste écologiste kenyane Wangari Maathai… qui avait reçu le « Right Livelihood Award » vingt ans auparavant ! "Si le comité des Nobel continue à marcher sur nos traces, cette avance de 20 ans me semble correcte ", s’amuse von Uexkull.
Tout juste élu cette année, à 61 ans, héros de la planète par le magazine Time, Jakob von Uexkull vient également d’annoncer, fin septembre dernier, le nom des lauréats 2005 qui recevront leur prix en décembre. Un prix honorifique sera donc remis cette année à Francisco Toledo, un artiste mexicain qui a consacré son œuvre et sa vie à la protection au patrimoine culturel et naturel de sa région natale Oaxaca, tandis que trois activistes se partageront le prix annuel de 2 millions de couronnes suédoises (soit environ 270 000 dollars) : il s’agit de Roy Sesana, qui défend les droits des populations autochtones de Kalahari au Botswana ; d’Irene Fernandez, qui combat en Malaisie les violences faites aux femmes et aux travailleurs immigrés ; et enfin de Maude Barlow et Tony Clarke, deux Canadiens qui militent pour faire de l’accès à l’eau potable un droit humain fondamental.
Pour en savoir plus : www.rightlivelihood.org

Le Grand Livre de l'Essentiel : pour changer le monde, suivez le guide !
C'est en 1995 que le premier "Livre de l'Essentiel" est paru chez Albin Michel, à l'initiative d'un collectif dirigé par Patrice van Eersel (rédacteur en chef du magazine alternatif Nouvelles Clés). L'idée : produire une version française du cultissime Whole Earth Catalog, un catalogue de ressources alternatives né aux Etats-Unis dans les années 70 et qui avait pour objectif de proposer au public, surtout jeune, les lectures et outils nécessaires pour inventer un monde nouveau. Au passage, il s'agissait aussi, pour les auteurs, de pallier au défaut des grands médias qui, focalisés sur le catastrophisme et le spectaculaire, ratent la foule d'initiatives et d'innovations positives qui germent dans tous les domaines, "passant à côté d'une formidable créativité quotidienne, dont nous sommes tous les acteurs, à chaque moment de la vie".
Dix ans après, la même équipe, alliée cette fois aux fondateurs de l'enseigne engagée Nature & découvertes François et Françoise Lemarchand, récidive ! Leur "Grand Livre de l'Essentiel" (toujours publié chez Albin Michel) arrive à point nommé pour redonner du souffle à nos idées et nous rendre l'espoir. Organisé en 24 chapitres qui sont autant de verbes d'action (entre le premier, S'éveiller, et le dernier, S'endormir, on trouve ainsi S’habiller, Se déplacer, Jouer, Communiquer, Apprendre, Jardiner, Manger, Travailler, Consommer, Voyager, Habiter, Se soigner, Se connaître, Créer, Aimer, Enfanter, Coopérer, Se ressourcer, Prendre soin de soi, Festoyer, Recycler et Méditer), cet ouvrage qui fera date est un recueil unique d'histoires vécues, de conseils pratiques, de méthodes, d'idées de livres et de sites web à consulter, de citations, de commentaires philosophiques et spirituels… Bref, tout ce qu'il faut savoir pour mieux vivre et donner plus de sens à l'existence. Un beau cadeau de Noël pour ceux qui croient qu'un autre monde est possible!

Avoriaz fête la glisse et le respect de l'environnement !
Les 10 et 11 décembre prochains aura lieu, à Avoriaz (la première « station sans voiture » depuis sa création il y a 40 ans), la seconde « fête de la glisse » qui se veut aussi, cette année, un outil de sensibilisation au respect de l’environnement et de la montagne, à l'heure où l'ONU vient de consacrer une partie de sa 60ième assemblée générale à la question du développement durable dans les régions montagneuses. Quatre initiatives ont été pensées à cet effet : d’abord, l’association Mountain Riders (créée en 2000 par des snowboarders, skieurs et randonneurs soucieux d’une pratique respectueuse de la nature et de la montagne, sur le modèle de la célèbre Surfrider Foundation) lance sa campagne Eko-Rider Attitude, avec pour support une exposition grand public mettant notamment en avant des exemples de projets écologiques d'aménagement et de gestion de l'espace montagnard où chacun (exploitant de station, pratiquant, population locale...) est gagnant à long terme ; ensuite, AREMACS (Association pour le REcyclage lors des MAnifestations Culturelles et Sportives) prendra en charge le tri des déchets de la manifestation – l’association apportera 30 containers sur le village pour répartir les canettes, bouteilles plastiques et autres déchets, cependant que des bénévoles informeront le public sur le tri à l’occasion de l’événement ; par ailleurs, la station inaugurera à cette occasion le premier snowpark « 100 % écologique » - un espace d’aventure et de « nouvelles glisses » conçu à partir de modules (poutres, tables, escaliers, etc.) exclusivement fabriqués en bois issu d’arbres tombés dans les forêts avoisinantes ; enfin, un concert en plein air de 3 heures sera assuré par le groupe suisse Solar Sound System, qui travaille avec un module de sonorisation et platines fonctionnant à l’énergie solaire !
Pour en savoir plus : www.avoriaz.com et www.mountain-riders.org



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