Numéro 23 - Mai 2006
Notre
revue mensuelle de l'information positive sur le web…
et ailleurs
Flight Pledge invite
les consommateurs à ne plus parcourir la planète…
pour la sauver !
Le transport aérien est la source de changement
climatique qui croit le plus vite : sur la période
2002 - 2050, sa contribution devrait augmenter de 3,5%
à 6 voire 10%. Les émissions de CO2 liées
au transport aérien sont d’environ 40 millions
de tonnes (contre 20 millions en 1990) contre 70 millions
de tonnes pour les voitures, mais avec un effet sur
le changement climatique trois fois plus grand (du fait
de l’altitude et des conditions atmosphériques)
et une non-prise en compte dans le cadre du protocole
de Kyoto.
La Grande-Bretagne est particulièrement concernée,
avec 216 millions de passagers dans ses aéroports
(dont 85% de passagers en loisirs), qui devraient passer
à 500 millions de passagers en 2030, un milliard
en 2050 et un milliard et demi dix ans plus tard…
La Grande-Bretagne est aussi la patrie des compagnies
dites « low cost » et le trafic aérien
y augmente de 9% par an. C’est dire l’ampleur
du défi auquel s’est attelé Flight
Pledge, une initiative anglaise dont la vocation est
ni plus ni moins d’inviter les Britanniques à
ne plus prendre l’avion, prenant ainsi «
la décision la plus efficace possible pour réduire
votre impact sur le climat ». La cible de
l’initiative : les trajets fréquents, de
loisir, sur de courtes distances – «
des vols qui ne sont possibles que parce qu’ils
sont bon marché et qui polluent de manière
disproportionnée puisque l’essentiel du
carburant est consommé pour décoller,
atteindre l’altitude de croisière, puis
pour atterrir – ce sont aussi des trajets qui
pourraient être faits en train». Ceux
qui le souhaitent peuvent ainsi signer sur le site Internet
le « Gold Pledge », qui les engagent à
ne pas voyager en avion sauf pour impératifs
personnels, ou le « Silver Pledge », qui
les engage à ne pas utiliser plus de deux moyens
courriers ou un long courrier dans l’année,
en dehors des impératifs personnels. Flight Pledge
demande en parallèle aux Pouvoirs Publics d’augmenter
les taxes sur le carburant des avions.
Pour en savoir plus : www.flightpledge.org.uk
Ethique et chic : la
nouvelle saveur des services traiteur
Vous en avez assez des petits fours sans saveur, fait
avec des crevettes issues d’une ferme lointaine
et polluante quelque part en Asie du Sud-Est où
les élevages ont rasé les mangroves qui
protégaient historiquement les populations des
tsunamis ? Mais vous n’êtes pas non plus
totalement prêt(e), pour le mariage de votre fille
ou le cocktail chic organisé pour vos clients,
à n’utiliser que des produits du commerce
équitable présentés sous leur forme
« brute » habituelle : plaquettes de chocolat
coupées en morceaux, cookies un peu grossiers,
mangue séchée et autre nectar d’ananas
pour remplacer le champagne ? Rassurez-vous : l’arrivée
de nouvelles offres de traiteur éthique et chic
va vous sauver la mise…
D’abord, Ethique et Toques, un traiteur haut de
gamme qui revendique « une cuisine
de très haute qualité gastronomique »
ainsi que « des matières premières
issues du commerce équitable ou de l’agriculture
biologique ». L’entreprise, qui a commencé
son activité en novembre 2005 avec la soirée
annuelle de remises de bourses de la Fondation Jean-Luc
Lagardère, s’attache à développer
le concept sur la totalité de ses prestations
: champagne et vins bio, jus de fruits du commerce équitable,
nappages et tenues des maîtres d’hôtel
en coton biologique ou du commerce équitable,
plats de présentation issus de l’artisanat,…
Ensuite, Traiteur Ethique, qui a commencé son
activité il y a 5 ans au sein du site événementiel
de l’Usine à Saint-Denis, où se
sont récemment déroulés le Forum
du commerce équitable ou encore le lancement
de l’Alliance, un rassemblement d’associations
écologistes déterminées à
augmenter
leur efficacité…L’entreprise propose
désormais à l’extérieur ses
services d’organisation, cuisine, décoration,
en continuant à placer le commerce équitable
au coeur de sa démarche.
Pour en savoir plus : www.ethique-et-toques.com
& www.traiteur-ethique.com
Le
design responsable : résolument à la mode…
mais aussi tendance de fond
Créée en 2003 à Seattle, la Sustainable
Style Foundation a pour mission d'éduquer, d'aider
et de promouvoir auprès du grand public des choix
de consommation plus responsables. De la mode à
l'alimentaire en passant par la création cinématographique,
le voyage, la musique, … la Fondation souhaite
faire du design responsable un nouveau modèle
culturel, une référence pour influencer
nos choix de consommations et inscrire cette tendance
dans la durée. Pour les fondateurs, dont l'un
est issu de la grande distribution et l'autre est styliste,
allier plaisir et responsabilité est un enjeu
de société pour lequel chacun de nous
à un rôle à jouer. Le site internet
(en anglais) de la Fondation, dont l'accroche est "look
fabulous, live well, do good" est un véritable
centre de ressources où l’on trouve une
multitude de références de professionnels
issus travaillant, dans des secteurs différents,
sur ces sujets. La Fondation publie également
un magazine trimestriel en ligne, SASS Magazine (Style
and Sustainability Seasonal), dédié aux
modes de vie "durables". Le dernier numéro,
de printemps 2006, utilise ainsi l'accroche des maillots
de bain (à l’approche de l'été
!) pour parler du changement climatique et de ce que
chacun de nous peut mettre en œuvre pour réduire
sa contribution…
Dans la même veine mais plus proche de nous, aura
lieu début juin à Paris, à l'occasion
de la semaine du développement durable, la troisième
édition du salon du design responsable. Cette
vente grand public est organisée par le collectif
Créateurs d'Autrement qui réunit des designers
d'horizons divers mais tous engagés dans une
démarche de développement durable et désireux
d'offrir une vision nouvelle de la consommation. Du
travail à la main à la transformation
de matières écologiques, récupérées
ou naturelles en passant par l’art, la culture
et la conception de pièces uniques, les produits
et services proposés par ces jeunes talents sont
innovants et atypiques : mobilier en carton ou en bois
exotique issu de culture durable, objets de décoration
intérieure en bambou, mais aussi textiles, bijoux,
etc. Retrouvez donc ces jeunes designers pour un monde
meilleur les 3 et 4 juin prochains au Temps du Corps,
10 rue de l'Echiquier, Paris 10 ème (métro
Bonne Nouvelle).
Enfin, comme il n’y a rien de plus tendance qu’un
blog en ce moment, signalons deux blogs sur ce sujet
: le blog altermode (http://altermode.over-blog.com/)
en Français et plutôt bien fait, et le
blog treehugger.com, fait par un jeune Canadien et son
équipe sur les modes de vie éthiques.
Pour en savoir plus :
www.sustainablestyle.org
www.createursdautrement.com
http://altermode.over-blog.com/
www.treehugger.com
" De vie en vie " : une poignée
d’hommes et de femmes pour changer le monde
"Ne doutez jamais
qu’un petit groupe d’individus conscients
et engagés peut changer le monde. C’est
même la seule chose qui s’est jamais produite…"
Si cette phrase de l’anthropologue Margaret
Mead méritait d’être étayée,
c’est chose faite avec « De vie en vie »,
une petite collection de livres pour enfants, à
partir de 10 ans, sur les personnages les plus extraordinaires
et les plus inspirants de tous les temps. Des héros
modernes et iconoclastes qui n’ont pas hésité
à penser et à agir autrement, et ont contribué,
à leur échelle, dans leur domaine, à
révolutionner les choses… Des livres qui
racontent des vies faites de projets, d'actions, d'œuvres,
mais aussi d'erreurs et d'échecs - montrant de
quoi les hommes et les femmes sont capables. D’Albert
Einstein aux Beatles en passant par Bouddha, Coco Chanel,
Gandhi, Léonard de Vinci, Marie Curie, Martin
Luther King ou Mozart, les petits livres de la collection
lancée par Milan ont été écrits
de manière très accessible par Brigitte
Labbé et Michel Puech, avec en prime de jolies
illustrations. Autant dire que les parents auront d’abord
bonne conscience de les offrir à leur progéniture
et ensuite n’auront de cesse de les « piquer
» à leurs enfants pour les lire aussi (un
petit livre de 50/60 pages se case plus facilement dans
une journée de travail…).
Prix : environ 6 euros par livre
En vente dans toutes les librairies et sur Amazon.fr
(cliquez ici par exemple pour découvrir sur Amazon.fr
les exemplaires de la collection consacrés à
Gandhi,
Martin
Luther King, Bouddha,
Léonard de Vinci, Marie
Curie, Coluche,
etc.)
Des
couches de couches dans la nature… mais les alternatives
se multiplient !
L’ impact sur l'environnement n'attend pas le
nombre des années : dès les deux premières
années et demi (912 jours environ) de sa vie,
à raison de 6 changes par jour soit au minimum
5 500 couches, un bébé occidental est
à l'origine de 1,4 tonnes de déchets non-biodégradables
et ce, juste par le bon fonctionnement de son tube digestif
! Aujourd’hui, une partie de ces couches finissent
leur vie en décharge et une couche jetable met
vraisemblablement entre 300 et 500 ans pour se décomposer.
L’OMS recommande d’ailleurs de vider les
couches aux toilettes avant de les jeter, afin d’éviter
de contaminer le sol et les nappes phréatiques
lorsqu’elles finissent en décharge, mais
cette pratique reste difficile et peu répandue
!
Deux options s’offraient jusqu’à
présent aux mères de famille soucieuses
de minimiser l’impact de leur progéniture
sur l’environnement : d’abord, les couches
lavables en coton (de préférence biologique)
ou en bambou, proposées par la marque Popolini
ou le distributeur allocouches.com,et dont la fabrication
demande 3,5 fois moins d'énergie, 8 fois moins
de matières premières non-renouvelables
et 90 fois moins de matières renouvelables que
les couches jetables - elles génèrent
aussi moins de déchets dans la mesure où
elles sont réutilisables environ 200 fois. Plus
écologiques (même en comptant l’impact
des lessives nécessaires), elles sont aussi plus
économiques : le coût des couches jetables
pour un enfant s’élève en effet
à environ 1 400 euros contre 300 à 500
euros pour des couches lavables (à quoi il faut
ajoute 250 euros pour les lessives : eau, énergie
et produits détergents). Autre alternative :
les couches jetables écologiques, dont les plus
répandues sont celles de la marque allemande
Moltex : un peu plus coûteuses que les couches
classiques (32 centimes d’euros environ par couche
contre 27 en moyenne pour des couches traditionnelles
de marque) mais fabriquées en ouate de cellulose
non blanchie au chlore et donc sans risque d'émission
de dioxine lors de leur incinération éventuelle,
elles sont aussi non-toxiques et garanties sans substances
biocides (un atout certifié par le label allemand
Öko) et distribuées dans un emballage en
plastique végétal biodégradable
et compostable.
Une troisième option vient d’apparaître
aux Etats-Unis : gDiapers a conçu la première
couche conçue pour être jetée aux
toilettes. Comment cela marche-t-il ? Les gDiapers sont
composées d’une sur-culotte en textile
(en viscose rayonne, un polymère naturel provenant
des arbres) et d’une sous-couche en cellulose
non blanchie au chlore qui se jette aux toilettes, tout
simplement, avec son contenu éventuel (elle peut
aussi, si vous le préférez, être
jetée plus « classiquement » dans
la poubelle ou encore, plus original, être compostée
dans votre jardin, si elle ne contient que de l’urine
– elle se décomposera en 50 à 150
jours, soit le temps d’un cycle de compost). Cette
innovation lui a même valu la certification écologique
« Cradle to cradle » (voir www.c2ccertified.com)…
A quand les gDiapers en France ?
Pour en savoir plus :
www.popolini.com
www.allocouches.com
www.moltex.de
www.gdiapers.com
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