Numéro
33 - Juin/Juillet 2007
Notre
revue mensuelle de l'information positive sur le web...
et ailleurs
L’émergence
du consommateur « climatiquement responsable »
Sous l’effet
combiné du film d’Al Gore, du rapport de
l’économiste anglais Nicholas Stern ou
encore du Pacte Ecologique de Nicolas Hulot, tout le
monde, des gouvernements aux entreprises, semble se
préoccuper de manière croissante du changement
climatique, conscient du fait qu’il s’agit
sans doute de la principale menace écologique
de notre époque. Qu’en est-il du côté
des consommateurs ? 70% d’entre eux seraient prêts
à modifier leurs comportements dans le bon sens
et 54%, plus encore, prêts à faire des
sacrifices pour cela, selon une étude récemment
publiée en Angleterre par différentes
organisations dont l’association Consumers International.
Mais cette médaille a son revers : 40% ne croient
pas ce que revendiquent les entreprises concernant leurs
propres actions sur le sujet, et 50% ne savent pas quel
crédit accorder aux affirmations du monde des
affaires. Ce qui signifie qu’au total, 9 personnes
sur 10 restent sceptiques lorsqu’une entreprise
veut les convaincre de ses efforts pour limiter son
impact sur le climat, et demandent une validation de
ces claims par un tiers indépendant, ONG ou scientifique.
Comment savoir, en l’absence de telles validations,
quelles sont les entreprises qui contribuent le plus
au changement climatique, et à l’inverse
comment repérer, lors de nos achats quotidiens,
celles qui sont engagées dans la lutte contre
le réchauffement de la planète ? Faut-il,
pour assurer notre avenir climatique, consommer plutôt
Coca-Cola ou plutôt Pepsi ? Yahoo ou Google ?
Les produits L’Oréal ou ceux d’Avon
? les ordinateurs d’Apple ou ceux de Toshiba ?
Dans ce jeu nouveau des entreprises engagées
à prouver leur bonne volonté sur le sujet,
Climate Counts fait l’arbitre et compte les points…
Cette ONG nouvellement créée aux Etats-Unis
(par des acteurs dont l’engagement est reconnu
: le leader du yaourt bio Stonyfield Farm et l’association
Clear Air Cool Planet) vient en effet de publier un
guide à l’attention des consommateurs sur
le sujet, avec un classement de nombreuses multinationales
fondé sur leur capacité à faire
face au défi du changement climatique. Les entreprises
ont été évaluées sur 4 grandes
catégories de critères: le fait-même
qu’elles mesurent, ou pas, leur impact sur le
climat, leur engagement à réduire effectivement
leurs émissions de CO2, leurs positions de lobbying
sur le sujet (en soutien, ou non, aux projets de réglementation
les plus ambitieux) et enfin leur transparence sur l’ensemble
de ces points. Résultat : sur 56 grands groupes
évalués, 16 ont une note inférieure
à 10 (sur 100) car ils ne passent pas le premier
critère, et aucun n’a plus de 80 ! Canon,
Nike, Unilever ou IBM font figure de leaders (avec des
notes supérieures à 70) tandis que Levi’s,
Apple, Sara Lee, CBS, Burger King, Amazon.com ou eBay
arrivent bons derniers avec des notes inférieures
à 3 ! Le guide est disponible sur une petite
brochure de poche (en version papier ou PDF téléchargeable
puis imprimable à partir du site web) contenant
des classements par secteurs d’activité
mais aussi de manière plus complète en
ligne ; il sera remis à jour et complété
régulièrement, mais aussi accessible à
la demande avec possibilité, très bientôt,
pour le consommateur hésitant devant les linéaires
de recevoir directement des SMS récapitulant
la note de telle entreprise ou de tel secteur !
Pour en savoir plus :
Téléchargez le rapport publié en
Angleterre par AccountAbility et Consumers International
sur les consommateurs et le changement climatique «
What assures consumers on climate change ? »
Consultez le
site internet de Climate Counts et téléchargez
leur guide
de poche ou le classement
complet (en anglais seulement)
La mobilité durable
passe à la vitesse supérieure
Avec 750 stations Vélib’ proposant des
vélos en libre-service et gratuits la première
demi-heure à Paris dès mi-juillet, dans
la roue des Vélo’v lyonnais, la capitale
fait un pas de plus en direction de la «vélorution»
urbaine appelée par le collectif du même
nom. Autrement dit, vers la mobilité durable,
plus écologique, respectueuse des personnes et
de leur qualité de vie. Laquelle mobilité
durable a (enfin) le vent en poupe. Dans les entreprises
d’abord, qui s’enthousiasment progressivement
pour les PDE (plans de déplacement d’entreprise)
visant à promouvoir les modes de transport doux
en conciliant enjeux environnementaux et développement
économique. L’exemple du site grenoblois
de ST Microelectronics, leader européen du semi-conducteur,
a fait école : confronté à la perspective
d’un doublement de ses effectifs en 4 ans, alors
que 80% des salariés venaient en voiture, l’entreprise
s’est retrouvée confrontée au problème
du stationnement des véhicules des salariés
en 1999. Elle a donc mis en place un PDE visant à
poursuivre son développement et à inciter
les salariés à ne plus emprunter systématiquement
leur voiture grâce à différentes
mesures : navette gratuite gare-entreprise, prise en
charge par l’entreprise de 80% du coût de
l’abonnement aux transports publics, prime pour
l’acquisition d’un véhicule écologique
(80% du surcoût financé par l’employeur),
création d’un parking à vélos
de 250 places et installation de douches, fourniture
d’un kit sécurité pour cyclistes,
promotion du covoiturage et places de parking près
de l’entreprise réservées à
ceux qui jouent le jeu, etc. Résultat : 39 %
des salariés utilisent désormais un autre
moyen de transport que la voiture pour se rendre à
leur travail, et l’entreprise ambitionne d’atteindre
50%.
Du coup, ce type d’initiatives
se développe, l’ADEME (Agence de l’Environnement
et de la Maîtrise de l’Energie) fait la
promotion du PDE, et des sociétés spécialisées
dans la mise en place et l’accompagnement de ces
plans de déplacement (comme Mobility Plus) sont
même apparues : elles travaillent pour plusieurs
centaines d’entreprises, mais aussi pour de collectivités
et même d’écoles soucieuses de rendre
plus écologique et plus sûr le transport
des élèves matin et soir. A cela s’ajoutent
des initiatives pédagogiques comme l’Ecocomparateur
de la SNCF qui permet depuis octobre 2006 de comparer
en ligne les prix, durées et rejets de CO2 d’un
même trajet effectué en train, en avion
et par route.
Enfin, dernières initiatives intéressantes
à signaler, qui font avancer chacune à
leur façon la mobilité durable : la multiplication
des sites de covoiturage naturellement, mais aussi le
développement de l’auto-partage qui permet
de louer une voiture juste quand vous en avez besoin
(voir le pionnier Caisse Commune ou Mobizen, une toute
jeune entreprise incluant dans le prix de la location
la compensation des émissions de CO2), ou encore
plus récemment l’apparition de services
de location de véhicules hybrides avec chauffeur,
pour les entreprises mais aussi les mariages par exemple
(Alter Auto ou Ecology Car).
Pour en savoir plus :
www.velib.paris.fr
et www.velov.grandlyon.com
www.plan-deplacements.fr
(site de l’ADEME sur les PDE)
www.deplacements.net
(site de Mobility Plus)
www.ecocomparateur.com
(l’initiative de la SNCF)
www.covoiturage.fr
(trajets occasionnels) ou
www.laroueverte.com (trajets réguliers)
www.caisse-commune.com
et www.mobizen.fr
(auto-partage à Paris)
www.alterauto.com
ou www.e-cologycar.com
(location de véhicules hybrides avec chauffeur)
American Spirit : la
marque éthique d’un marché qui a
oublié de l’être
Quel sens peut
avoir la responsabilité sociale pour une
entreprise de cigarettes ? Pour beaucoup, il s’agit
d’une contradiction dans les termes et la seule
façon d’être responsable sur ce marché
(qui a déjà entraîné, au
20ième siècle, la mort de 100 millions
de personnes et qui pourrait à l’avenir,
si la consommation poursuit les tendances actuelles,
faire chaque année 10 millions de morts par an,
principalement dans les pays en développement)
est d'arrêter de vendre des cigarettes. D’autres
(rares), prenant plus prosaïquement acte de l’existence
de ce marché et de ses pratiques peu responsables,
tentent de le faire progresser vers du mieux et veulent
montrer qu’il est possible, sur ce sujet-là
aussi, de parier sur l’éthique pour prendre
des parts de marché aux géants du secteur
et, ainsi, de les pousser à adopter des pratiques
plus responsables. C’est le cas par exemple d’American
Spirit, une marque de cigarette alternative qui a fondé
sa réputation (et son succès) sur l’absence
d’additif chimique dans ses produits, le choix
du tabac bio, etc.
Tout a commencé en 1982 à Santa Fe (Nouveau
Mexique) où les deux fondateurs se sont inspirés
de la vision traditionnelle des Indiens d'Amérique
pour créer une nouvelle marque de cigarette la
plus naturelle possible. 25 ans après, l'entreprise
n'a pas dérogé à ses valeurs fondamentales
que sont, depuis le début, la transparence totale
sur la composition des produits et la non-utilisation
d'additif chimique qui accroissent la dépendance
aux cigarettes. American Spirit est aussi le seul fabricant
de cigarettes au monde qui propose des produits faits
à partir de tabac 100% bio et encourage ses producteurs
à se convertir à une agriculture responsable
en achetant le tabac biologique deux fois plus cher
que le tabac conventionnel. Mais sa démarche
de développement durable ne s'arrête pas
là : son siège social à Santa Fe
est alimenté à 100% à partir d'électricité
verte, et l'entreprise se refuse toute vente sur internet,
soutient les initiatives prises par les pouvoirs publics
pour interdire la vente de cigarettes aux mineurs (ce
fut le premier cigarettier à inscrire la mention
"interdit aux mineurs" sur les paquets en
1994) et met un point d'honneur à expliquer à
ses clients que s'ils ne contiennent pas d'additif,
ses produits ne sont pas moins toxiques que d'autres.
Enfin, l'entreprise a créé en 1997 une
fondation dont la mission est d'aider des programmes
d'aide à l'éducation, à l'initiative
économique et à la préservation
de la culture des Indiens d'Amérique. Rachetée
en 2002 par Reynolds American (déjà producteur
de marques de tabac non-alternative comme Camel ou Kool)
qui s’est engagé à préserver
l’indépendance de l’entreprise, American
Spirit est désormais distribué en France.
Alors en attendant d’arrêter de fumer, ce
qui serait sans doute la meilleure chose à faire,
pourquoi ne pas utiliser votre pouvoir de consommateur
responsable sur ce marché qui en a grand besoin
?
Pour en savoir plus : www.nascigs.com
EcoZAC
de Rungis : des citoyens poussent la Mairie de Paris
à lancer un projet urbain exemplaire
Philippe Bovet, journaliste spécialisé
en environnement, et les autres co-fondateurs des Amis
de l'EcoZAC de Rungis, ont de quoi être satisfait
: le combat qu’ils ont amorcé en créant
l’association, à l’été
2005, est en passe d’être gagné.
De quoi s’agit-il ? Dans l’extrême-sud
de Paris, près de la Place de Rungis (13e arrondissement),
une friche SNCF de 3,8 hectares (où passait la
ligne ferroviaire de la Petite Ceinture) doit être
dépolluée en 2007 puis réhabilitée
en ZAC (Zone d'Aménagement Concerté) avec
des logements sociaux et privés, des bureaux,
une maison de retraite, une crèche, etc. Au total,
un projet de construction qui devrait s’étendre
sur dix ans…
L’objectif des Amis de l’EcoZAC, qui regroupe
des militants écologistes (comme les associations
Greenpeace, Negawatt, etc.) et des riverains, est d’influencer
la Mairie et de peser sur le cahier des charges du projet
pour faire de cette ZAC un modèle de quartier
écologique. Pour cela, l’association milite
pour que le projet s’inspire des expériences
très innovantes du quartier Vauban (Fribourg)
ou de l’exemple de BedZED (Londres), qui allient
économies, éco-efficacité remarquable
et qualité de vie grâce à différentes
caractéristiques : architecture bioclimatique
faisant la part belle aux bâtiments à basse
consommation d’énergie et aux énergies
renouvelables, matériaux naturels et non toxiques
(bois non traité et absence de PVC notamment),
récupération de l’eau de pluie et
recyclage des eaux usées, locaux livrés
avec des équipements énergétiquement
efficaces, usage très limité de la voiture,
accès privilégié en transports
en commun, pistes cyclables et locaux à vélo,
jardins et promenades sûres pour les enfants,
tri des déchets performant et compostage des
déchets organiques, etc.
Alors qu’en 2005, le cahier des charges ne comportait
pas beaucoup d'exigences environnementales (seule la
crèche devait adopter la démarche française
HQE - Haute Qualité Environnementale des bâtiments
– qui n’est pourtant pas considérée
comme étant en soi très innovante), la
Mairie du 13ème et l’aménageur (la
Semapa) ont annoncé en mars 2007 que les principaux
objectifs proposés par l’association pour
le projet ont été retenus : la ZAC aura
des bâtiments bien isolés et l’ensemble
de la zone consommera en moyenne 50 kWh/m2/an, soit
quasiment la moitié moins que ce qu’exige
la réglementation thermique actuelle ; les bâtiments
intégreront du solaire thermique et photovoltaïque,
de la géothermie (pour préchauffer les
locaux en hiver et les refroidir en été)
et des systèmes de récupération
de l’eau de pluie pour alimenter les jardins et
éventuellement les chasses d’eau des logements
et bureaux ; la ZAC sera une zone de transports doux,
essentiellement réservée aux piétons
et cyclistes, avec peu de parkings mais des places réservées
aux voitures partagées.
Pari gagné, donc, mais les Amis de l'EcoZAC entendent
bien continuer à jouer un rôle important
dans l'accompagnement du projet, pour suivre la transformation
des intentions en pratiques concrètes. En outre,
de nombreuses autres friches doivent être aménagées
dans les années qui viennent à Paris,
et l’association a déjà fait école,
avec la création récente d’une association
des amis de l’écoZAC des Batignolles (17e)…
Pour en savoir plus : http://ecoz.ouvaton.org
De
New-York à San-Francisco, les maires américains
imposent l’écologie dans l’agenda
politique
Décidément, les maires
américains se font très proactifs sur
les questions d’environnement, dans la foulée
du « vert » gouverneur qu’est Arnold
Schwartzenegger. Après avoir fait paraître
en mars un arrêté interdisant les sacs
plastiques des supermarchés afin de favoriser
le recyclage, Gavin Newsom, maire de San Francisco,
inscrit à nouveau sa ville comme la plus écologique
du pays : il vient de faire paraître un arrêté
interdisant, à compter du 1er juillet, la consommation
d’eau en bouteille dans l’ensemble des services
et bureaux de la ville et du comté. Cet objectif
sera étendu à l’utilisation de fontaines
à eaux à compter de décembre 2007
et le Maire encourage également ses concitoyens
à prendre l’engagement de ne plus consommer
de l’eau en bouteille (en contrepartie de quoi
il leur offre une bouteille réutilisable en métal)
. L'objectif est d’encourager la consommation
d’eau du robinet et, ainsi, de faire des économies
aux contribuables (acheter un litre d’eau embouteillée
coûte le même prix qu’acheter 1.000
litres d’eau du robinet, et la mesure devrait
faire économiser 500 000 $ chaque année)
tout en luttant contre la consommation de ressources
non-renouvelables, les émissions de CO2 (notamment
liées au transport) et la production de déchets
liés au plastique.
De l’autre côté du pays, Michael
Bloomberg a annoncé fin mai que l’intégralité
de la célèbre flotte de taxis jaunes de
la ville (soit 13 000 voitures au total) serait «
verte » en 2012, avec un rythme de remplacement
des modèles actuels par des voitures hybrides
de 20% par an. Une belle opportunité pour les
marques japonaises Toyota et Honda, qui produisent à
elles seules 6 des 8 modèles de véhicules
hybrides approuvés par Bloomberg. Et un coup
dur pour Ford, dont le modèle historique Crown
Victoria représente aujourd’hui 90% des
« yellow cabs » en circulation, alors que
seul le nouveau modèle Ford Escape fait partie
des véhicules sélectionnés par
la Mairie. Laquelle semble clairement décidée
à accélérer le changement entamé
depuis qu’elle a rendu public en avril dernier
PlaNYC, son plan global visant à réduire
les émissions de gaz à effet de serre
de 30 % d'ici à 2030. Autant dire que la fronde
des villes contre l'administration Bush ne fait que
commencer…
Pour
en savoir plus : www.sfenvironment.org
Des
jeux vidéos pour changer le monde ?
Le
temps où les jeux vidéos avec pour seule
utilité de nous distraire et de nous faire voyager
dans un monde virtuel, bien loin de la réalité,
est révolu. Une nouvelle génération
de jeux vidéo arrive, qui pourrait bien en faire
un moyen supplémentaire de changement social
et un outil efficace de sensibilisation des jeunes (ou
des moins jeunes) aux enjeux du développement
durable.
Cela fait déjà 4 ans qu'est organisée
à New-York la conférence mondiale Games
for Change (G4C). Des ONG aux représentants de
l'éducation nationale en passant par des artistes,
des fondations et les meilleurs designers de jeux au
monde, cette conférence rassemble l'ensemble
des acteurs investis dans le développement et
la diffusion de jeux vidéos… conçus
pour changer le monde ! La rencontre est d'ailleurs
organisée par The Serious Games Initiative, une
organisation sans but lucratif dont l'objectif est de
renforcer le recours aux jeux vidéos dans l’éducation,
les modules de formation, la prévention des risques
de santé, etc.
De la lutte contre la pauvreté aux conflits politiques
mondiaux, les sujets abordés dans les jeux-phares
du genre sont très variés. Ainsi, dans
"Darfur is Dying", l’un des jeux les
plus populaires présentés en 2006, le
joueur devient l’un des 2,5 millions de réfugiés
soudanais luttant pour sa survie. Selon Susana Ruiz
qui a conçu ce jeu, "l’objectif est
de toucher une audience à qui les articles du
New York Times ou du Washington Post ne sont pas vraiment
accessibles, qui n'est pas non plus militante a priori
et qui n'irait pas spontanément voir un document
sur le Darfour au cinéma". Autres exemples
: "PeaceMaker" est un jeu sur le conflit israélo-palestinien,
dans lequel le joueur peu devenir tour à tour
médiateur au sein des conflits ou leader d'un
des deux camps – sans jamais pouvoir utiliser
les forces armées pour arriver à ses fins
; "Food Force", un jeu développé
par les Nations Unies dans le cadre de son programme
de lutte contre la malnutrition et qui a déjà
été téléchargé plus
de 2 millions de fois (voir newsletter
Graines de Changement de février-mars 2006)
; ou encore "Real Lives", où le joueur
peut être réincarné de manière
aléatoire en n’importe quel être
humain sur la planète (un paysan au Bangladesh,
un ouvrier au Brésil, un policier au Nigéria,
un avocat aux Etats-Unis, etc.) et doit organiser sa
survie en prenant en compte les facteurs limitants que
sont la santé, la pauvreté , etc.
Le principal frein au développement de ces jeux
est à ce jour le manque de financement, mais
cela pourrait changer très vite car les grands
fabricants en quête de respectabilité sociale
s'y intéressent … Pour preuve : le concours
"Xbox 360 Games for Change Challenge" lancé
cet été par Microsoft au plan international
(plus de 100 pays sont concernés) pour créer
le meilleur jeu vidéo sur le sujet du changement
climatique. Les vainqueurs auront l'opportunité
de présenter leurs créations à
la direction de Microsoft pour une éventuelle
mise en téléchargement sur la fameuse
plateforme "Xbox Live Arcade" de test, téléchargement
et achat de jeux pour la console Xbox 360 et le gagnant
intègrera, le temps d’un stage, l'équipe
Interactive Entertainement Business de Microsoft.
Pour en savoir plus : www.gamesforchange.org
mais aussi www.darfurisdying.com,
www.peacemakergame.com
ou www.educationalsimulations.com/products.html
(pour Real Lives)
|