Numéro
6- Juillet 2004
Notre
revue mensuelle de l'information positive sur le web…
et ailleurs
En Australie, un nouveau
magazine intelligent pour les adolescentes
Frank, c’est le nom d’un nouveau
magazine australien qui cherche à donner aux
jeunes lectrices une information riche et intéressante.
Frank en anglais signifie honnête, ouvert
et direct… un nom qui communique parfaitement
l’intention du magazine : offrir aux jeunes filles
une information indépendante et utile pour leur
permettre de faire des choix éclairés
concernant leur orientation professionnelle, leur développement
personnel, leur engagement environnemental, leur vie
privée (relations, sortie, mode, etc). Au lieu
des petites histoires de stars, Frank propose
des portraits de femmes entrepreneurs ou de jeunes volontaires
qui montent des projets de développement ; à
la place des régimes, Frank parle d’estime
de soi ; quand Frank donne des conseils, ce
n’est pas sur "comment faire craquer son
mec" mais sur "comment mieux gérer
son argent" ; et les pages du magazine sont remplies
d’idées pour consommer mieux, de tuyaux
sur des gestes simples permettant de réduire
son empreinte écologique, ou d’articles
sur l’utilisation de la sexualité dans
la publicité, … Pour l’instant, Frank
est distribué gratuitement par Internet et après
trois numéros, il compte déjà 1.000
abonnés en Australie. Bonne nouvelle : il existerait
donc vraiment un marché pour une presse plus
respectueuse de l’intelligence des jeunes filles.
Géré par des volontaires, le magazine
est publié par Youth 2 Youth une entreprise qui
aide les écoles, universités, les centres
d’orientation, les organisations de jeunes à
donner aux jeunes les ressources, informations et les
outils nécessaires pour préparer leur
entrée dans le monde du travail.
Les numéros de Frank sont téléchargeables
à l’adresse suivante : www.youth2youth.com.au/frank.asp
Dans
le Noir ? propose un autre regard sur les saveurs…
et le handicap
Le restaurant
Dans le Noir ? a ouvert ses portes le 14 juillet
dernier à Paris : comme son nom l’indique,
il propose au public de manger dans le noir total. Aucune
lumière ne filtre en effet des cuisines ou du
bar lounge, et une dérogation affranchit même
le restaurant des enseignes signalant les sorties de
secours. Fruit d’un partenariat entre deux entrepreneurs
et l’association Paul Guinot pour les aveugles
et les mal-voyants , Dans le Noir ? est en
fait la continuité logique des dîners Le
Goût du Noir développés par
cette association depuis plusieurs années pour
sensibiliser le public au monde des non-voyants. Ce
projet est également inspiré d’un
restaurant dans le Noir (Blinde Kuh) ouvert en 2000
à Zurich par une fondation d’aveugles et
qui connaît depuis un grand succès de fréquentation.
Avec Dans le Noir ?, l’idée est
de renverser positivement le handicap en mettant l’aveugle
en situation de guider et de rassurer le voyant, temporairement
sans repères et dépendant. Ce sont donc
des non-voyants qui conduisent les clients à
leur table et les servent, non sans leur avoir expliqué
aussi comment retrouver leur verre ou leurs couverts
dans l’obscurité. Au passage, le restaurant
a ainsi permis à une quinzaine de non-voyants
de suivre une formation et de trouver un emploi stable.
Il promet aussi aux clients "une expérience
humaine et sensorielle" : sans la vue, ceux-ci
sont en effet obligés de faire travailler le
goût, l’odorat voire l’ouie pour distinguer
les goûts, les odeurs, les saveurs et les textures…
et in fine identifier ce qu’ils mangent ! En outre,
les repas sont servis à de grandes tables où
chacun peut faire connaissance avec ses voisins, sans
les juger d’après leur apparence physique,
ce qui permet indéniablement l’établissement
d’une communication plus authentique. Détail
important : 10% des profits du restaurant seront reversés
à des œuvres contribuant notamment à
l’amélioration des conditions de vie des
non-voyants.
Pour en savoir plus : www.danslenoir.fr
Dans le Noir ? - 51 rue Quincampoix 75003 Paris
- Menus à partir de 31 € - Réservation
(vivement conseillée) : 01 42 77 98 04
Les Jeux mondiaux de
l’environnement : quand le sport se met au vert
Alors que, depuis plusieurs années, le Comité
Olympique cherche à faire de l’environnement
un pilier des Jeux, la première édition
des Jeux mondiaux de l'environnement se déroulera
à Bahia (Brésil), cette année,
du 23 au 30 octobre. Au-delà d’une compétition
sportive, ces Jeux sont basés sur l’idée
de faire du sport une pratique qui s’intègre
parfaitement à l’environnement et offre
une occasion de se rapprocher un petit peu plus de la
nature. Cohérence oblige : pour cet événement,
aucune structure métallique (portiques, tribunes,
etc) ne sera érigée et les 13 sports affichés
au programme ont en commun d’être non polluants,
respectueux de l’environnement et non motorisés
: aquathlon, beach-soccer, beach-volley, canoë,
course à pied, duathlon, enduro-challenge, natation,
roller en ligne, surf, tennis, triathlon et VTT. Une
conférence internationale de deux jours sur le
sport et l’environnement est prévue en
ouverture des Jeux et rassemblera des personnalités
du monde entier qui ouvriront le débat sur le
rôle du sport dans l’éducation à
l’environnement, sa protection et sa réhabilitation.
Pour en savoir plus : www.jeux-mondiaux-environnement.org
L’Ethical Fashion
Show fait de Paris la capitale de la mode… éthique
!
Deux jours de défilés,
débats, forums et une vingtaine de show-rooms
autour de la mode éthique : c’est le programme
de l’Ethical Fashion Show organisé du 19
au 21 novembre 2004
à Paris par l’association Universal Love.
Cette manifestation, unique en son genre, sera une vitrine
à la fois pour les créateurs des pays
en voie de développement et pour cette nouvelle
mode qui associe engagement éthique, respect
de l’environnement et création. Pour cette
première édition, Isabelle Quéhé,
l’inititatrice de cet événement
multi-culturel, rassemblera 7 créateurs originaires
d’Afrique, d’Asie et d’Océanie,
une quinzaine de créateurs européens et
des grandes marques internationales dont les valeurs
s’inscrivent dans la démarche. Ce rassemblement
sera aussi l’occasion de débattre sur l’application
des principes de développement durable dans le
secteur de l’habillement, de l’artisanat
et du textile, et de présenter un manifeste qui
tentera de définir les principes fondateurs de
la mode éthique.
Pour en savoir plus :
www.ethicalfashionshow.com
Le bio révolutionne
les cantines : vivement la rentrée !
A l’heure où l’on s’alarme
tout à la fois des OGM, de la vache folle et
de l’obésité infantile, le bio séduit
de plus en plus les familles : rien d’étonnant
à ce qu’il force désormais les portes
des cantines scolaires. Découverte des saveurs,
pédagogie d’une alimentation de qualité,
variée et saine, nouvelle approche de la santé
et de l’environnement : les enfants ont tout à
y gagner. Dans le Gard, département leader du
bio en France, l’opération "Manger
bio" est née en 1993 de la rencontre d’un
responsable de cantine scolaire et d’une association
loi 1901, le centre d’initiatives pour valoriser
l’agriculture et le milieu rural (CIVAM). Aujourd’hui,
ce sont plus de 300 000 repas bio qui sont servis par
an dans le département. La réussite tient
aussi à la démarche pédagogique
développée autour du projet : jardins
à l’école, journées à
la ferme et cours sur la nutrition pour les enfants,
journées d’information et rencontres avec
les producteurs locaux pour les parents, formation des
instituteurs et du personnel de restauration. Du coup,
dans toute la région Provence Alpes Côte
d’Azur (PACA), plusieurs cantines se sont mises
au bio (par exemple à Rouret, Bédarieux,
Gardanne, …) et les grosses entreprises de restauration
collective comme la SOGERES prennent désormais
part au projet.
L’expérience montre même que le "bien
manger" est financièrement accessible à
tous, contrairement aux idées reçues :
ainsi, à Rasteau en PACA, le repas bio est 7%
seulement plus cher qu’un repas normal (la différence
est prise en charge par la commune), grâce à
quelques choix judicieux : une collaboration privilégiée
avec les producteurs locaux qui minimise les coûts
de transport, des légumes de saison qui sont
aussi meilleur marché, et un repas végétarien
moins cher, qui est proposé une fois par semaine.
L’idée a donc fait école : de nombreuses
autres villes, de Lorient à Paris, se sont mises
à proposer des repas bio, régulièrement,
dans les cantines scolaires. Une idée qui devrait
plaire à la star des chefs britanniques, le jeune
Jamie Oliver, qui s’est lui aussi mis en tête
de révolutionner les cantines outre-Manche :
"Ce que mangent les élèves est devenu
inacceptable. On sert des repas sans aucune valeur nutritive
!"
Pour en savoir plus :
CIVAM du Gard - Domaine de Puechlong, 30610 St-Nazaire-des-Gardies
-
Tel : 04 66 77 11 12 - email : fd-civam-gard@wanadoo.fr
L’association Un Plus Bio (Unis à Plusieurs
vers la Bio), qui a initié le concept "Manger
bio", accompagne les personnes et les structures
souhaitant introduire une alimentation bio en restauration
collective (scolaire, entreprise…) : www.unplusbio.org
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