Numéro 22 - Avril 2006
Notre
revue mensuelle de l'information positive sur le web…
et ailleurs
Le magazine ELLE publie
un numéro tout vert pour la Journée de
la Terre
Premier magazine de mode au monde, avec 39 éditions
sur 6 continents, ELLE a les moyens de ses ambitions
: l’édition américaine du magazine,
qui touche 4,9 millions de lecteurs, a demandé
à l’activiste écologiste Laurie
David, fondatrice de la marche contre le changement
climatique, d’être la rédactrice
en chef invitée de son premier "numéro
vert", sortira en kiosque le 18 avril prochain,
quelques jours avant la Journée de la Terre.
Imprimé évidemment sur papier recyclé,
ce numéro se veut à la fois "le
signe que la protection de l’environnement gagne
progressivement les domaines de la mode, de la cosmétique,
de la décoration ou de la culture",
selon les responsables du magazine, mais aussi "le
prolongement naturel de notre mission qui est d’aider
les femmes intelligentes à mener une vie intelligente".
Tous les articles seront donc consacrés à
l’environnement, avec quelques "people"
du sujet comme Robert Kennedy Jr., président
de l’association Waterkeeper, mais aussi un reportage
sur la mode écologique à travers le monde,
des pages shopping sur les cosmétiques contenant
des "éco-ingrédients" ou encore
des adresses de restaurants engagés sur ces thèmes…
Pour en savoir plus : www.elle.com
et www.stopglobalwarming.org
Etgarim parie sur le
sport pour dépasser le handicap
Né dans une famille d’immigrés autrichiens,
Yoel Sharon a fait son service militaire en Israël
avant de débuter des études de cinéma
à Londres. Fin 1973, la guerre du Kippour éclate
: rentré précipitamment dans son pays
pour rejoindre l’armée, Yoel est blessé
le dernier jour des combats et reste paralysé
des deux jambes. Alors qu’il s’accroche
à son rêve et devient réalisateur
de films, beaucoup de ses camarades de convalescence
renoncent à leurs projets et s’isolent.
Pour les aider, il crée Etgarim ("défis" en hébreu) en 1995 : il veut montrer
qu’en considérant les capacités
des personnes avant leur handicap, on reconstruit chez
elles la confiance et l’estime de soi.
A contre-courant des idées reçues, Etgarim
propose aux enfants ou adultes handicapés, autistes
mais aussi victimes de traumatismes physiques et psychologiques
de pratiquer des sports extrêmes, pour leur prouver
de quoi ils sont capables : canoë-kayak, voile,
ski, plongée sous-marine, escalade, parachutisme,
équitation, etc. Plus de 5 000 personnes participent
en permanence à ces activités, aidées
par 800 volontaires. Etgarim organise notamment la plus
grande course à vélo du pays qui rassemble
6 000 participants, handicapés ou non, autour
du thème "Partageons tous la même
route". "Aux Jeux Paralympiques d’Athènes,
nous avons même décroché l’or
en voile", raconte Yoel avec fierté.
En dix ans, son action a permis de mettre l’intégration
des handicapés en tête des préoccupations
politiques, inspirant de nouvelles lois en Israël…
mais aussi des initiatives similaires en Europe et aux
Etats-Unis.
Pour en savoir plus : www.etgarim.org
Equitel
: le téléphone sonne… et donne !
"Les opérateurs de télécom
investissent des sommes énormes en marketing,
pour attirer et surtout fidéliser leurs clients,
alors que le prix toujours plus bas est le seul axe
de différenciation". C’est à
partir de ce constat que Bruno Humbert a l’idée,
en 2001, de proposer à ces entreprises d’introduire
de la solidarité dans leur offre commerciale,
en s’inspirant d’exemples internationaux
comme Working Assets. Le principe est simple : le client
peut convertir en don à des associations de son
choix ses points de fidélité mais aussi,
selon les cas, ses primes commerciales ou une partie
des économies réalisées en changeant
d’opérateur. Des micro-dons "indolores"
pour le client et qui sont intégralement reversés
à la cause, grâce à une défiscalisation
négociée par Equitel, la société
créée par Bruno Humbert et son associée
Anne-France Bonnet.
Rien ne prédisposait pourtant Bruno à
se lancer dans cette aventure : après avoir quitté
l’école à 17 ans, il exerce tous
les métiers (manœuvre, barman, moniteur
de voile, conducteur de poids lourds,…) avant
de reprendre des études et d’exercer des
responsabilités commerciales chez Dim puis chez
France Telecom. C’est fort de cette dernière
expérience, notamment, qu’il a fondé
Equitel en 2003 : l’entreprise sert d’intermédiaire
astucieux entre les entreprises, les clients et les
causes qui ont besoin d’argent. Après Neuf
Cegetel, dont 70% des clients choisissent de reverser
une partie de leur prime, SFR s’est laissé
convaincre par Equitel. Au total, 520 000 euros ont
été collectés en deux ans pour
Terre des Hommes, Sidaction, Unicef, etc. Et à
46 ans, Bruno Humbert ne compte pas s’arrêter
là : il négocie actuellement avec la grande
distribution, les banques et les sociétés
d’assurance…
Pour en savoir plus : www.equitel.fr
Faire découvrir les savoir-faire artisanaux
et agricoles pour les préserver
A l’origine de
Savoir-Faire et Découverte, on trouve sans beaucoup
de surprise un "néo-rural" : Arnaud
Trollé, venu s'installer dans l'Orne, après
plusieurs années passées en ville, dans
le domaine de la formation en entreprise. En 1999, après
une rencontre avec Village Magazine, installé
au même endroit, il a l’idée de croiser
son ancienne et sa nouvelle vie en proposant au public
urbain de venir partager, le temps de quelques jours
de vacances, le métier, la passion et la vie
de professionnels installés en milieu rural :
artisans, agriculteurs, artistes ou passionnés
de la campagne qui perpétuent au quotidien de
nombreux savoir-faire ancestraux. L’occasion d’emmagasiner,
seul ou en famille, des connaissances nouvelles, mais
aussi de rencontrer des personnages qui ont envie de
partager leurs passions, de découvrir des méthodes
et techniques plus respectueuses de l’environnement…
et pourquoi pas de poser les bases d’une reconversion
professionnelle ! En 2006, le réseau Savoir-Faire
et Découverte compte ainsi, dans plus de dix
régions en France (dont la Normandie, l’Auvergne,
la région Rhône-Alpes, la Champagne-Ardenne,
le Nord-Pas-de-Calais,…), 120 artisans, agriculteurs
et artistes, réunis autour d’une charte
qui les engage notamment sur une installation dans un
environnement préservé et verdoyant, sur
un mode de production écologique (un potier cuit
au feu de bois, un boulanger utilise de la farine produite
sans pesticide,…) et sur l’utilisation de
matériaux si possible d'origine locale. L’an
dernier, plus de 50 savoir-faire différents ont
ainsi été découverts par 800 "stagiaires"
de tous âges : des urbains curieux, intéressés
par la nature, la campagne, les bons produits, le patrimoine…
mais aussi des néo-ruraux ou des habitués
de la campagne qui cherchent à mieux vivre dans
leur nouvel environnement, à mieux connaître
à la fois les techniques et les hommes de la
terre qui les accueille. Parmi les savoir-faire rares
dénichés et proposés cet année
par l’association : trouver de l’eau, tailler
la pierre, fabriquer des huiles essentielles, cueillir
et cuisiner les fleurs, fabriquer sa barque, bâtir
sa maison écologique, cuisiner les produits bio
et naturels, habiter à la campagne (plus d’une
trentaine de stages sont proposés sur chacun
des trois derniers thèmes), etc.
Pour en savoir plus :
www.lesavoirfaire.com ou 0820 820 186 (de 9h à
18h30 du lundi au vendredi, et le samedi matin)
"Demain,
le service civil…" : le manifeste des fondatrices
d'Unis-Cité sort en librairie
14 novembre 2005 : suite aux violences urbaines dans
différentes villes de France, Jacques Chirac,
Président de la République, annonce la
création d’un service civil volontaire
dans l’hexagone. L’idée ? Proposer
aux jeunes de 18 à 25 ans une année de
citoyenneté active, un tremplin vers leur vie
professionnelle, un moment unique d’enrichissement
personnel où ils apprennent à vivre et
à travailler ensemble, quelles que soient leurs
origines et leurs motivations, parce qu’ils servent
l’intérêt général.
Tous différents, et tous volontaires. L’idée
de service civil fait son chemin depuis plusieurs années.
Plusieurs centaines de pionniers ont déjà
pu en constater les bienfaits sur le terrain, grâce
à Anne-Claire Pache, Lisbeth Shepherd et Marie
Trellu-Kane, qui avaient 23 ans quand elles ont créé,
pendant leurs études, l’association Unis-Cité.
En onze ans, Unis-Cité a accueilli, pour une
année de service, plus de 1000 jeunes de toutes
origines et de tous profils, "des centres villes
comme des banlieues, des grandes écoles comme
des ANPE" : ils se sont investis aux côtés
de 500 associations qui oeuvrent chaque jour pour la
solidarité.
Au moment où il est question d’institutionnaliser
le service civil, le témoignage, en forme de
manifeste, des fondatrices d’Unis-Cité
est un apport précieux. Dans "Demain, le
service civil", publié le 25 mars par Graines
de Changement aux Editions Village Mondial, elles illustrent
la force du concept de service civil et son intérêt,
pour les jeunes comme pour la société
- au travers de témoignages de volontaires, d’histoires
de projets de solidarité, d’expériences
issues d’autres associations et d’autres
pays. Préfacé par Alexandre Jardin, parrain
de longue date d’Unis-Cité, ce livre propose
également un certain nombre de pistes concrètes
pour créer un service civil de qualité,
source de cohésion, d’impact social durable
et d’enrichissement pour les jeunes.
Pour en savoir plus :
Télécharger
la préface d’Alexandre Jardin
Connectez-vous à
la page consacrée au livre sur le site Graines
de Changement
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directement le livre sur Amazon.fr
Avis aux voyageurs responsables
: suivez The Natural Guide !
Assurer la promotion d'un autre tourisme, reposant sur
l'appréciation et le respect de l'environnement
et des Hommes : c’est l’objectif de The
Natural Guide, une nouvelle collection de guides de
voyages écrits avec des auteurs locaux - journalistes,
ethnologues, écologistes ou responsables d’ONG
locales qui essayent de donner un regard neuf sur la
destination. L’objectif affiché de l’éditeur
: faire découvrir la vie cachée derrière
chaque paysage – "comment chaque montagne
ou rivage abrite et nourrit ses habitants, comment chaque
paysage reflète leurs valeurs et traditions,
et comment les peuples réagissent à un
monde en changement". Les guides visent donc
à maximiser l’impact positif du tourisme
sur les lieux visités. The Natural Guide propose
donc plus qu'une compilation d'adresses : le guide accorde
une large part aux faits de société et
les adresses sélectionnées (hôtels,
restaurants, idées d'achat et de loisirs) sont
notées pour leur capacité à contribuer
positivement à la vie des populations et à
la conservation de la nature (respect de l'architecture
locale, réduction de la consommation d'eau, respect
du droit des employés et des prestations sociales,
promotion de la culture locale, etc). Pour l'instant,
seul le guide sur Bali est disponible, mais la collection
devrait bientôt être complétée
par des guides sur d’autres destinations comme
la Thaïlande, le Vietnam ou encore le Maroc.
Pour en savoir plus : www.naturalguide.org
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