NewsletterCitations inspirantes


Numéro 38 - Juillet/août 2008
Notre revue mensuelle de l'information positive sur le web… et ailleurs

La leçon de bonheur de Tal Ben-Shahar
Originaire de Tel-Aviv, diplômé en philosophie et psychologie de la prestigieuse université américaine de Harvard, Tal Ben-Shahar y enseigne depuis 2004 la psychologie positive. De quoi s’agit-il ? Cette discipline née aux Etats-Unis en 1998 veut inciter chacun à repérer et à développer tout ce qui peut le rendre heureux, ou plus exactement plus heureux qu’il ne l’est. En d’autres termes, Ben-Shahar, à 37 ans, veut tout simplement enseigner l’apprentissage du bonheur aux étudiants de Harvard (ils étaient huit lors de la création du cours en 2004, et sont près de 1000 aujourd’hui), avec un cours qui est à la surprise générale devenu le plus populaire du campus, devant ceux d’économie ou de finances ! Pour cela, il propose à ses élèves et à ses clients (des grandes entreprises soucieuses du bien-être de leurs salariés) des rituels quotidiens et peu spectaculaires mais qui ont fait leurs preuves dans des études scientifiques tout ce qu’il y a de plus sérieux : faire du sport au moins trois fois par semaine à raison de trente minutes à chaque fois ("un effet similaire, à terme, au plus puissant des antidépresseurs", insiste-t-il), prendre le temps chaque soir de repenser avec gratitude aux cinq choses ou événements que l'on a particulièrement appréciés dans la journée et inviter ses enfants à faire de même avant de se coucher, cesser de délaisser ses proches au profit du travail et passer plus de temps avec ceux qu'on aime, travailler mieux et moins longtemps en s’organisant pour alterner dans la journée moments de travail intense et repos de l’esprit, etc. Et de conclure : "nous voulons faire trop de choses en trop peu de temps. Or, comme disait Thoreau, la vie est trop courte pour qu'on soit pressé…"
Pour en savoir plus : "L'Apprentissage du bonheur. Principes, préceptes et rituels pour être heureux", de Tal Ben-Shahar (traduit en français aux Ed. Belfond, 17,5 euros), à commander ici directement sur Amazon.fr.

ATTENTION : pour inspirer vos vacances et vos bonnes résolutions de rentrée, Graines de Changement a proposé à ses abonnés, en partenariat avec les Editions Belfond, de gagner le livre de Tal Ben-Shahar "L'Apprentissage du bonheur. Principes, préceptes et rituels pour être heureux". Ce jeu est désormais clos mais pensez à vous abonner pour être prévenu de la mise en ligne des prochains numéros et pouvoir faire partie des premières bonnes réponses sur des jeux similaires…

Les millionnaires de l’Internet délaissent la toile pour l’éco-business
A l’image du médiatique patron de Virgin Richard Branson, et des plus riches de la planète (dont une étude de Merrill Lynch et Cap Gemini vient de montrer qu’ils financent de manière croissante des entreprises des secteurs de l'environnement, séduits tant par l'idée d'investir utile que par la perspective de gros profits), un nombre croissant d’entrepreneurs-stars du monde de l’Internet sont en train de quitter progressivement les technologies de l’information pour investir dans les technologies vertes et monter leur éco-start-up. Le site Earth2tech.com a ainsi recensé au moins 25 patrons du web qui ont changé leur fusil d’épaule récemment, et mis une fleur dedans ! Un exemple emblématique : Shai Agassi, 40 ans, l'héritier présumé du groupe allemand de logiciels SAP dont il devait devenir DG… au moment où il a démissionné pour fonder, début 2008, Better Place, un ambitieux projet de création d'un réseau de bornes électriques pour voitures, qui va démarrer en Israël en partenariat avec Renault.
Autre exemple, Elon Musk, cofondateur de PayPal, qu'il a revendu pour 1,5 milliard de dollars à eBay en 2002 pour devenir depuis président d’un installateur de panneaux solaires, SolarCity, ainsi que président et principal investisseur de Tesla Motors, spécialisé dans les voitures électriques.
De même, Bob Metcalfe, inventeur de l'Ethernet et fondateur du groupe d'équipements 3Com, est désormais associé du fonds Polaris Venture Partners et patron de GreenFuel, qui transforme les algues en agrocarburants. Sans compter les "capitaux-risqueurs" célèbres comme Vinod Khosla, cofondateur de Sun microsystems qui investit désormais dans les technologies vertes, ou John Doerr, associé du fonds Kleiner Perkins où il avait financé Google et Amazon mais qui investit désormais des milliards dans l’éco-business et a recruté Al Gore. Alors bien sûr, ces conversions sont sans doute avant tout motivées par le fait que le vert est «l’opportunité du siècle", comme le dit John Doerr, mais tout cet argent est forcément mieux investi dans des projets porteurs d’avenir pour la planète…
Pour en savoir plus, téléchargez le World Wealth Report 2008 de Merrill Lynch et Cap Gemini (en anglais).


L’archevêque de Londres se fait apôtre de l’écologie
Richard Chartres, archevêque de Londres, n’était pas vraiment connu pour son militantisme écologique… jusqu’à cette citation légèrement déformée par un journaliste l’an dernier. "C’est un péché de prendre l’avion", aurait-il dit. "Ce n’est pas exactement ce que j’ai dit", s’amuse-t-il aujourd’hui, "mais du coup cela a fait la une du Sunday Times". Résultat : quatre mois plus tard, lors d’une marche organisée par l’ONG environnementale Stop Climate Chaos, un autre journaliste le met au défi de ne plus prendre l’avion pendant une année entière. A la surprise générale, il accepte, alors même que son statut de numéro trois de l’église anglicane (derrière ses homologues de Canterbury et York) lui impose de voyager beaucoup. Pour Chartres, récemment interviewé par le magazine Time Out, il y a un lien évident entre la foi chrétienne et l’écologie : "se savoir pêcheur est une bonne nouvelle, au fond, parce que cela veut dire que vous pouvez changer, que vous n’êtes pas une victime impuissante. Nous faisons des choix, tout le temps… Et si vous êtes croyant, vous reconnaissez que vous avez une responsabilité envers vos prochains, et que dans ce monde interdépendant, la façon dont nous vivons ici a un impact sur le niveau des eaux au Bangladesh. On est toujours indulgent avec ceux qui doivent prendre l’avion du fait de leurs obligations professionnelles, mais il y a d’autres solutions, comme la visioconférence… ou simplement le fait de ne pas voyager." Lui a tenu son engagement : il a trouvé des solutions, fait un long périple de deux jours en train pour aller en Roumanie… et ne confesse qu’une entorse à son régime, pour aller à l’enterrement de son ami l’archevêque d’Athènes. En Angleterre, où selon une étude gouvernementale le développement de l’aviation est tel qu’il faudra construire dans les trois prochaines décennies un aéroport comme Heathrow tous les 5 ans, et où des campagnes comme Flight Pledge se montent contre le transport aérien tandis que The Ecologist milite pour faire figurer sur les publicités touristiques un avertissement similaire à celui du tabac ("Think before you fly"), l’archevêque montre l’exemple…

Aziz Senni : success-story à Mantes-la-Jolie
Il est jeune, fils de cheminot et a grandi à Mantes-la-Jolie, dans le quartier du Val-Fourré où, comme il l’écrit avec humour, l’ascenseur social est en panne. Qu’à cela ne tienne, Aziz Senni a pris l’escalier : ce jeune entrepreneur trentenaire né au Maroc, qui croit à la volonté plus qu’à la chance, dirige l’entreprise de taxis collectifs ATA (Alliance, Transport, Accompagnement) qu’il a créée en 2000 à Mantes-la-Jolie, à 24 ans, après un BTS transport et quelques expériences à La Poste puis dans une petite PME de transport routier. “Plus rapide qu’un bus, moins cher qu’un taxi” : avec ce slogan, sa société de taxis-brousse du bitume, ouverte 7 jours sur 7, 24 h sur 24, s’est développée jusqu’à compter aujourd’hui plus de quarante salariés dont 39 chauffeurs et des franchises dans neuf villes de France. Aziz, dont les amis saluent l’énergie et la "gniaque", affiche désormais dans son bureau une photo avec Jacques Chirac en visite à Mantes en 2004, se dit libéral “parce que je suis pour l’économie de marché” (il a dû se battre contre le lobby des taxis) mais aussi “solidaire”, a intégré l’ESSEC par la voie professionnelle en 2004, et a monté avec deux amis, en 2002, l’association Jeunes Entrepreneurs du Mantois puis Jeunes Entrepreneurs de France, deux associations qui a pour but d’aider les jeunes des banlieues à se lancer dans les affaires. Lauréat de plusieurs prix comme Défi jeunes ou Talents de cité, il a séduit les médias après les émeutes des banlieues en 2005 et a utilisé sa visibilité pour tâter de la politique (il a été candidat malheureux du MoDem à Mantes et a participé à divers groupes de travail dont celui mis en place par Jean Louis Borloo pour l'élaboration de propositions relatives à l'intégration) et surtout pour pousser les plus grands chefs d'entreprise de l’hexagone (dont le patron d’Axa, Claude Bébéar, qui a préfacé son livre) à s'investir dans un projet de fonds d'investissement dédié aux banlieues, le B.A.C. (Business Angels des Cités). Son objectif : faire découvrir "la banlieue qui innove et entreprend, celle qui fait émerger une nouvelle forme de capitalisme, celle qui est imprégnée de valeurs d’altruisme et de partage".
Pour en savoir plus : consultez le site d'ATA, l'entreprise d'Aziz Senni, celui de l'association qu'il a créée, Jeunes Entrepreneurs de France, et celui du fonds d'investissement dédié aux banlieues, Business Angels des Cités. Enfin, vous pouvez aussi jeter un oeil au blog d'Aziz Senni et lire son livre "L’ascenseur social est en panne… j’ai pris l’escalier" (Ed de l’Archipel, 2005 - préface de Claude Bébéar), à commander ici sur Amazon.


En Roumanie, le Sénat veut rendre l'information positive obligatoire : bonne ou mauvaise nouvelle ?
A en croire le Sénat local, les médias roumains abonderaient en mauvaises nouvelles extraordinairement "nocives", avec "des effets irréversibles sur la santé et sur la vie des gens". Du coup, une proposition de loi votée fin juin (après avoir été rejetée par les députés dans d’inhabituels éclats de rires) entend bien obliger les télévisions et les radios du pays à diffuser
50% d'informations positives. L’objectif : améliorer le climat général et offrir au public une "perception équilibrée de la vie quotidienne, d’un point de vue psychique et émotionnel". Il incomberait au Conseil national de l'audiovisuel (CNA) de décider ce qu’est une bonne ou une mauvaise nouvelle – lequel CNA n’a pas caché sa perplexité face à cette nouvelle législation, en soulignant qu’une "actualité n'est ni positive ni négative, elle reflète tout simplement la réalité". Les journalistes roumains, invoquant la liberté de la presse (la Roumanie n’arrive qu’en 94e position du rapport de Freedom House sur le sujet), sont descendus dans la rue et ont rappelé que du temps de Ceausescu, la télévision publique exaltait les succès de l’industrie ou de l’agriculture, et renforçait le culte de la personnalité du chef du régime – parlant peu de l’absence de nourriture, ni des files d’attentes, ni de la peur quotidienne de parler ou de penser différemment, sur les longues files d’attente qui commençaient à quatre heures du matin dans l’espoir d’acheter un litre de lait. L'association Reporters sans frontières (RSF) juge de son côté ce projet de loi inacceptable pour un pays membre de l'Union européenne, soulignant que seuls des Etats autoritaires comme la Chine ou la Corée du Nord se dotent encore de telles législations "rétrogrades et anachroniques, totalement subjectives et vides de sens". Carsi l’entretien d’un climat de peur par les médias est dangereux pour la démocratie, endormir les citoyens en leur faisant croire que tout va bien peut sans aucun doute l’être tout autant. Pour autant, on aurait tort de jeter le bébé avec l'eau du bain : l'information positive, qui ne consiste pas à dire que tout va bien mais à parler des solutions autant que des problèmes, donnant envie d'agir plutôt que de se résigner, est une bonne chose et l'on manque aujourd'hui d'engagement volontaire des professionnels des médias sur ce sujet (seules quelques initiatives ponctuelles existent, comme aux Etats-Unis le mouvement du "journalisme civique"). Mais il est vrai que la question devient délicate dès lors que l'Etat s'en empare - a fortiori lorsqu'il s'agit d'un régime tout juste remis d'une situation totalitaire… Seul espoir pour les défenseurs de la liberté de la presse en Roumanie : le président Basescu peut encore refuser de promulguer le texte.
Pour en savoir plus : téléchargez l'article complet sur le journaliste civique écrit parJ-S. Stehli dans La Lettre d’Utopies en 2000
et consultez le rapport 2008 de Freedom House sur la liberté de la presse.

"La Vie en Vert" : Graines de Changement publie son guide des choix écologiques au quotidien
Paru lors de la dernière Journée Mondiale de l'Environnement début juin, "La Vie en Vert" s’adresse à tous ceux qui veulent porter un autre regard, plus informé et plus "responsable", sur leurs choix quotidiens, et mener une vie plus saine, écologique et équitable. Ce guide de l’écologie pratique traite de la naissance jusqu’à la fin de vie en passant par le mariage, l’équipement et la décoration de la maison, la rentrée scolaire, les sorties au restaurant, la Saint-Valentin, les sports d’hiver, les vacances en France ou à l’étranger, les courses, le jardinage, le bricolage et même… la vie sexuelle - car toutes ces occasions de consommation sont aussi des opportunités de faire des choix meilleurs pour la planète, et souvent aussi pour soi. Sur chaque thème, le guide donne les informations nécessaires pour comprendre les enjeux écologiques ou sociaux de nos choix, recense les solutions positives et concrètes qui s’offrent à nous pour diminuer notre impact sur la planète tout en augmentant notre qualité de vie, et livre surtout toutes les adresses utiles de sites web, de boutiques, d’agences ou d’associations. Ecrit sur un ton positif et déculpabilisant par l'équipe de journalistes spécialisés du site mescoursespourlaplanete.com, ce guide a pour ambition d’accélérer le mouvement vers une consommation plus responsable, à l’heure où plus des trois-quarts des Français souhaitent, pour passer à l’acte, être mieux informés sur les conséquences de leurs actes sur les Hommes et sur l’environnement, près de chez nous ou à l’autre bout du globe… Inspirée et désirable, moderne et stylée, la vie en vert nous tend les bras !
Pour en savoir plus : commandez ici directement sur Amazon.fr "La vie en vert – Enfant, mode, maison, bureau, loisirs : guide des choix écologiques au quotidien", Sous la direction d’Elisabeth Laville, Ed. Village Mondial / collection Graines de Changement, 246 pages, 15 €

DES CADEAUX, ENCORE DES CADEAUX ! Graines de changement a également proposé à ses abonnés, ce mois-ci, en partenariat avec les Editions Village Mondial, de gagner dix exemplaires du livre «La Vie en Vert" écrit par l'équipe du site mescoursespourlaplanete.com, sous la direction d'Elisabeth Laville. Ce jeu est désormais clos mais pensez à vous abonner pour être prévenu de la mise en ligne des prochains numéros et pouvoir faire partie des premières bonnes réponses sur des jeux similaires…



Abonnez-vous gratuitement à notre newsletter !

© Graines de Changement, Juillet 2008 - Tous droits de reproduction et de diffusion réservés - Si vous souhaitez utiliser ces articles, merci de nous contacter.